OUEST La coopération appelle à la performance
Coop de France Ouest a organisé un débat lors du Space 2009 sur les clés de succès d'une filière, notamment en productions animales.
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Malgré ses 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires (25 % du CA coopératif national), la coopération de l'Ouest (Bretagne, Basse-Normandie et Pays de la Loire), « reste petite par rapport aux concurrents étrangers en porc ou en lait et aux privés de l'aval », avance Virginie Allaire-Arrivé, directrice de Coop de France Ouest, lors de leur débat au Space sur le thème « Quelle structuration des filières animales dans l'Ouest ? ». En outre, elle n'est pas épargnée par une certaine fragilité financière structurelle avec un résultat net moyen de 1 %, deux fois moins élevé que les leaders de l'aval et de la coopération du Bassin parisien.
Pour rester dans le paysage agroalimentaire, Olivier de Pelet (Idia-Crédit Agricole) appelle à privilégier la rentabilité et le désendettement car « trop de groupes sont très endettés », précisant que la qualité du management importe plus que le statut en lui-même. Ce qui a fait réagir Philippe Mangin, président de Coop de France, estimant « que la finalité coopérative n'a rien à voir avec celle du privé, privilégiant avant tout la prospérité d'un territoire et des paysans qui le composent. »
Pour Xavier Beulin, président du Haut conseil de la coopération agricole, la performance intrinsèque est la plus importante et ne passe pas toujours par la concentration, même si la présence d'un à trois leaders de taille internationale par filière est essentielle. Et il a reposé, en débat de fond, la nécessité d'ouvrir le capital des filiales aux producteurs pour assurer la transmission des outils, leur financement et l'innovation vitale à la survie des entreprises.
Hélène Laurandel
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